mercredi 28 juin 2017

Marlène Schiappa : "faire connaître leurs droits aux femmes"

Ce 27 juin, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes hommes, Marlène Schiappa, était l'invitée de Yves Calvi sur LCI. Entre autres sujets, elle a été amenée à s'exprimer sur les chantiers qui l'attendent, annonçant que pour elle et ses équipes, "tout l'enjeu va être de passer de l'égalité en droit à l'égalité dans les faits". Et de lister certaines réalités bien connues : "Malgré les lois, il y a toujours 12 à 27% d'écart de salaire entre les femmes et les hommes (...). Les femmes font toujours 80% des tâches ménagères (...). Quand on n'a pas de mode de garde, dans 98% des cas, c'est la mère qui cesse de travailler pour garder l'enfant". Tous ces chiffres n'ont rien de surprenant, mais il est vrai que mis bout à bout, ils donnent un peu la nausée.

Si elle veut faire évoluer le nombre de femmes dans les conseils d'administration des entreprises et s'assurer qu'elles aient une meilleure rémunération, Marlène Schiappa considère qu'il va surtout y avoir un énorme "travail pédagogique" à faire autour des droits des femmes. Elle raconte qu'au cours des réunions auxquelles elle a participé pendant la campagne présidentielle, elle a été étonnée de constater à quel point les femmes méconnaissent leurs droits. La secrétaire d'Etat rappelle ainsi que quand vous revenez de congé maternité, vous devez avoir une augmentation de salaire égale à la moyenne des augmentations accordées en votre absence par les personnes ayant des postes équivalents. De même, ajoute-t-elle, "vous êtes protégée d'un licenciement quand vous revenez d'un congé maternité".



Les femmes ignorent leurs droits et les entreprises ne les connaissent pas bien non plus. Ainsi, cite-t-elle, les dispositifs d'aide à la poursuite de l'allaitement pour les femmes qui travaillent sont méconnus dans les entreprises.

Enfin, interrogée par Yves Calvi sur la manière dont elle entend imposer une égalité de salaire entre femmes et hommes, elle rétorque : "C'est la loi". Pour elle, les raisons économiques qui pourraient être avancées par les entreprises pour justifier leur incapacité à augmenter les salaires des femmes "ne sont pas entendables". Elle prévient que sous l'impulsion de ses services, les entreprises qui n'agiraient pas dans le champ de l'égalité salariale et professionnelle se verront proposer des formations pour avancer sur le sujet. Si ces entreprises ne jouent pas le jeu, elles seront tout simplement dénoncées.

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