mercredi 20 septembre 2017

Les "femmes du président"...

Demain jeudi 21 septembre, en seconde partie de soirée, Complément d'enquête, sur France 2, s'intéressera à Emmanuel Macron. Et plus singulièrement aux "Femmes du président". Glurp !
L'émission "se penche sur trois actrices incontournables de la communication du président, trois personnalités emblématiques de la "Macronie" : Brigitte Macron, son épouse, Muriel Pénicaud, sa ministre du Travail, et Sibeth Ndiaye, conseillère médias de l’Elysée. Chacune dans leur domaine, elles vont tenter de redorer le blason du chef d’Etat", lit-on sur le site internet de France Télévisions

Sur le fond, pas de souci, il n'y a évidemment pas à justifier l'intérêt de ces trois femmes et de leurs rôles dans l'entourage du président. Mais pourquoi encore et toujours, commencer par les limiter à leur genre, à les présenter ainsi ? Est-ce que l'intérêt premier de Muriel Pénicaud est son sexe ? 

Au printemps dernier, Vanity Fair avait déjà fait sa Une sur ce sujet, réduisant pour le coup les femmes gravitant autour du candidat d'alors à des prénoms : Brigitte, Tiphaine, Sibeth, Anne-Marie, Houda, Marlène...



Comme le dit Thomas Sotto, journaliste aux manettes de Complément d'enquête, interviewé ce mercredi matin sur France inter, aussi atterrante que puisse sembler cette Une de Vanity Fair, elle présente un intérêt : six mois plus tard, on en parle encore... Il se dit plus choqué par l'interview que le magazine Elle a publié le 29 août dernier. Le magazine féminin a eu en effet l'occasion de questionner Brigitte Macron. Une interview longue, fouillée, très intéressante en ceci qu'elle permet d'en savoir plus sur l'épouse du président. Le hic se niche dans le propos introductif de la rédaction qui s'emballe littéralement pour Brigitte Macron. On loue son naturel, sa personnalité "spontanée, rieuse, sympathique, empathique", "son intelligence tout-terrain", "son sourire éclatant". "Une femme exceptionnelle", nous martèle-t-on. 


Peut-être est-ce vrai. 
Mais encore une fois, outre le fait que l'on peut s'interroger sur la neutralité du ou de la journaliste auteur(e) de ce texte, on ne se serait pas attardé sur ces caractéristiques si l'on avait fait le portrait d'un homme. A propos d'un homme, on évoquerait son ambition, son caractère déterminé et sûr de lui, sa capacité à remporter des défis. Mais l'on n'aurait sans doute pas mentionné son empathie et son sourire.

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